Le parti CORED dénonce l’arrestation par la dictature d’Obiang de M. Enrique Asumu et de M. Alfred Okenve, respectivement président et vice-président de l’ONG CEID (Centro de Estudios e Iniciativas para el Desarrollo).
Étant une fois de plus une arrestation arbitraire sans aucun fondement juridique, nous demandons qu’il soit relâché sans aucune charge.
Les deux responsables de cette association ont été arrêtés sur ordre du Ministre de l’intérieur, Clemente Engonga Nguema Onguene, les accusant d’avoir réalisé des activités alors que l’association été suspendue. En effet, les 14 et 15 avril, la CEID avait organisé les cérémonies de 25ième anniversaire de sa fondation auxquelles été conviés des représentants d’organismes internationaux, des responsables d’entreprises et des diplomates des ambassades des Etats-Unis et de la France.
A cet effet, une amende de 15000€ leur est réclamée aux détenus.
Pour rappel, la suspension de la CEID a été prononcée suite aux accusations portées par le gouvernement à son égard concernant l’incitation à l’activisme des jeunes et sa potentielle coopération avec l’opposition.
Cette arrestation arrive dans un contexte de chaos presque généralisé où le régime Obiang a perdu le contrôle sur la situation.
La crise économique a peu à peu mené à une extrême pauvreté engendrant une montée sévère de la délinquance désormais devenue hors de contrôle du régime Obiang qui le confirme dans ses propos inacceptables suivants: « Quand quelqu’un attrape un délinquant, même s’il le tue, nous n’allons pas permettre que la justice interpelle ce monsieur. Parce que le délinquant doit savoir que quand il va voler».
Dans ce contexte de crise économique et sociale dont la seule issue est la normalisation politique du pays, le régime Obiang, par peur d’un soulèvement populaire qui se profil de façon imminente, a décidé d’utiliser la répression pour anticiper toute manifestation de la société civile.
Le parti CORED fait appel à la communauté internationale afin qu’elle prenne les mesures s’imposant pour exercer de réelles pressions diplomatiques sur le régime Obiang et que soit mis un terme à la dictature qui asservit le peuple équato-guinéen depuis près d’un demi-siècle.