Le parti CORED, s’adressant aux citoyens équato-guinéens, aux forces politiques de la nation, aux instances internationales, vient dénoncer avec force les violences commises à l’encontre des militants du CI en Guinée équatoriale.

Depuis deux jours, les militaires, sur ordre de la présidence et dans un climat de tension déjà important, ont procédé à des arrestations arbitraires avec des violences inqualifiables envers les militants de cette organisation politique pourtant autorisée dans la campagne électorale officielle des élections présidentielles qui se tiendront ce dimanche 24 avril.

En premier lieu, le parti CORED adresse ses condoléances et son soutien à toutes les victimes et familles victimes de ces exactions, une fois de plus la Guinée équatoriale connait des heures sombres, une fois de plus ce sont les fils et les filles de la Guinée équatoriale qui sont touchés au plus près de leurs existences et de leur liberté fondamentale.

Ainsi, le pouvoir en place depuis 37 ans renoue avec les méthodes les plus expéditives en vue de maitriser le processus électoral en cours, déjà entaché d’irrégularités à tous les niveaux : constitutionnel par une date anticipée qui ne respecte pas les termes, de recensement qui s’est effectué de façon partiale et maintenant en tentant de réduire les forces d’opposition qui ont acceptées malgré tout de s’inscrire dans ce processus.

Le parti CORED rappelle donc sa position initiale exprimée depuis plusieurs semaines avec le choix du boycott pour ne pas accréditer une légalité à des élections qui ne le sont pas. La seule conduite et perspective du pouvoir est de donner, une fois de plus, une façade de démocratie qui vient d’être une fois de plus bafouée dans ces actes de répressions.

Nous appelons toutes les forces de la nation à se désolidariser des élections de dimanche, nous demandons aux instances internationales de faire pression pour que cesse ces actes de violences. La responsabilité de tous est engagée afin que la situation déjà grave ne dégénère pas en un affrontement généralisé et violent.

Une réponse est possible, seul un engagement vers un processus réellement démocratique, comme nous le préconisons depuis des mois avec la « déclaration de Madrid » [1], permettra une transition maintenant nécessaire et obligatoire pour la Guinée équatoriale.

Le parti CORED, à travers une lettre ouverte du « collectif avec les luttes sociales et politiques en Afrique » [2] vers les instances internationales, vient de rappeler à quel point la situation est devenue critique, nous réitérons une fois de plus notre appel, les actes que nous dénonçons étant intolérables et inadmissibles.

[1] http://www.europapress.es/internacional/noticia-opositor-ecuatoguineano-nse-denuncia-intento-asesinato-ordenado-obiang-20160422152941.html?utm_source=botones_desktop&utm_campaign=compartir_interno&utm_medium=facebook

[2] http://coredge.org/declaration-de-madrid/

[3] https://electionsafrique.wordpress.com/2016/04/20/guinee-equatoriale-lettre-ouverte-a-ue-et-aux-gouvernements-francais-espagnol-et-americain/

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