La CORED a été invitée le 21 octobre 2015 au rassemblement « Evénement » sur la COP 21 des Partis Progressistes Européens à Paris, organisé par le Parti Socialiste Français, en lien avec la Fondation Jean-Jaurès et ses partenaires européens (partis frères européens, PSE, FEPS, YES et le groupe social-démocrate au Parlement européen). Le colloque a eu lieu à la Maison de la Chimie. Le Premier ministre Français, Manuel Valls, Serguei Stanichev, président du PSE, et Gianni Pitella, président du groupe social-démocrate au Parlement européen, sont intervenus, avant que les leaders socio-démocrates européens ne signent la «Charte des Progressistes pour le climat ».
Raimundo Ela Nsang est lui intervenu en sa qualité de Secrétaire Général de la CORED et d’ancien ingénieur chimiste pétrolier ayant une connaissance singulière des problèmes climatiques soulevés, particulièrement autour du Golfe de Guinée, de par sa nationalité équato-guinéenne aussi.
Tout d’abord, le secrétaire exécutif a fait part à l’assemblée de la volonté du parti politique CORED de participer aux élections présidentielles 2016 en Guinée Equatoriale. Ce point est d’une importance cruciale à propos du retour à des états de droits dans les pays exploitants la ressource pétrolière en Afrique avec une forte concentration autour du Golfe de Guinée.
Le point central de l’intervention du Secrétaire Général de la CORED a été de mettre en exergue système d’exploitation des compagnies pétrolières et relations avec les pouvoirs politiques en place, la plupart dictatures de longues dates avec tous les avatars inhérents à ces régimes : corruption généralisée, dilapidation des richesses nationales, instabilité politique, non-respect du droit.
Ce point pour comprendre la situation et l’impact au niveau des ressources et du climat dans un tel contexte. En effet, si les compagnies pétrolières font des efforts techniques considérables pour améliorer les impacts négatifs sur l’environnement, elles se trouvent contraintes aussi à un rythme d’exploitation très soutenu dans cette zone. Ce rythme est celui qu’imposent les situations d’instabilités politiques. Les investissements des compagnies étant très importants, elles ne peuvent se permettre de planifier l’ensemble du retour sur investissement sans tenir compte du contexte politique potentiellement instable. Ce rythme d’exploitation est difficilement conciliable avec les exigences en matière de protection de l’environnement et de développement durable.
Raimundo Ela Nsang a souligné que l’instauration de gouvernements démocratiques est la condition sine qua non pour l’application des normes environnementales tant internationales que locales.
Le secrétaire général de la CORED a appelé les forces progressistes européennes présentes à soutenir, et surtout, à travailler en étroite collaboration, pour permettre l’arrivée au pouvoir, dans ces pays, de forces politiques progressistes capables de mettre sur pied un vrai développement durable pour nos populations et pour la protection de la planète.
A cette courte contribution de Secrétaire Général nous ajoutons que la Guinée équatoriale est une bonne illustration de cette problématique : ce petit pays de 740 000 habitants, avec plus d’extension maritime que les autres pays du golfe, dispose d’une surface d’exploration pétrolière supérieure, avec tous les dangers écologiques que cela comporte. Le pays compte encore 1 200 millions de barils de réserves prouvées, soit 4,6 % des réserves mondiales. Mais le pays a aussi atteint un pic de production en 2006 : pour maintenir les volumes de production les techniques de récupération assistée sont employées, les risques de dégradations environnementales vont donc augmenter avec le temps.
Les problèmes évoqués dans le bref exposé du secrétaire général revêtent un caractère d’urgence au regard de la situation actuelle et de l’ensemble de la réflexion à venir avec la COP21.
L’évènement s’est conclu avec des échanges autour d’un cocktail offert par le Parti Socialiste français. Le secrétaire général du parti CORED, Raimundo Ela Nsang, accompagné par le responsable de la défense et de l’Intérieur, Carlos Abaga Ayingono, ont pu ainsi avoir de multiples prises de contacts pour sensibiliser sur la campagne internationale que mène le Parti CORED avec l’Union Popular (UP), avec comme objectif d’obtenir des élections libres et transparentes 2016 en Guinée Equatoriale.
Dans ce sens, le secrétaire de la CORED n’a pas manqué de saluer et d’échanger brièvement avec le premier ministre de la République française, Manuel Vals et d’autres responsable européens. Des entretiens plus longs ont eu lieu avec les responsables du Parti Socialiste français, notamment avec son Secrétaire General, Jean Christophe Cambadelis et le Secrétaire national chargé du pôle « mondialisation, régulation, coopération », Jean-Marc Germain. L’autre échange important concernait le secrétaire général du parti Socialiste Espagnol, PSOE, Pedro Sanchez Pérez-Castejón.
La CORED remercie l’ensemble des interlocuteurs pour l’invitation et l’écoute assidue des participants.