Invité hier sur RFI, l’opposant équato-guinéen, Raimundo Ela Nsang, Secrétaire général de la Coalition d’opposition pour la restauration d’un État démocratique (CORED), a déclaré que la Guinée équatoriale se trouvait actuellement « dans une situation de dérives courantes, une dérive économique, une dérive socialeNous aimerions dire aux chefs de gouvernement africains qu’il est bien de rappeler au président Obiang que seulement une transition politique ordonnée dans les plus brefs délais peut aboutir à une vraie démocratie et éviter le chaos ».

Pression pour le changement

Le dirigeant de la CORED ajoute que « les gens ont tendance à dire que le peuple équato-guinéen est un peuple pacifique, un peuple qui ne peut pas se révolter. Mais nous, nous ne croyons pas cela. Tôt ou tard, le changement va arriver d’une façon ou d’une autre, mais nous voulons éviter un bain de sang en Guinée équatoriale. C’est pour cela que nous appelons les Chefs d’État africains à faire le nécessaire pour parler avec leur pair. En tant que leader d’une coalition d’opposition, c’est mon rôle de demander aux Chefs d’État africains de faire pression sur le président Teodoro Obiang Nguema ».

Réaction de Malabo


Sur ces questions équato-guinéennes, la réponse de Malabo est claire : « Avant de dire que l’opposition a appelé au dialogue, il faut savoir que le Chef de l’État, SE Teodoro Obiang Nguema, ne fait que cela. Il appelle toujours au dialogue. Il a permis de nombreux progrès dans ce pays. Aujourd’hui, nous avons plus de treize partis politiques en Guinée équatoriale. Et par cette voie-là, il appelle tous ces partis politiques au dialogue »déclare Agapito Mba Mokuy, le ministre équato-guinéen des Affaires étrangères.

Le chef de la diplomatie équato-guinéenne dit souhaiter un dialogue national qui engloberait l’ensemble des partis politiques. « On n’invite pas seulement ceux qui sont en Guinée équatoriale, mais les partis politiques qui sont toujours à l’extérieur de venir en Guinée équatoriale et de participer à ce dialogue politique », dit-il. « La Guinée équatoriale est un pays qui a beaucoup souffert. C’est un pays qui a eu l’indépendance en 1968 simplement, et après 1968, nous avons eu onze années d’une période dictatoriale. Et aujourd’hui, on peut voir clairement une évolution dans la maturité politique du pays », conclut-il.

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